•  Margoton la jeune bergère

    Trouvant dans l'herbe un petit chat

    Qui venait de perdre sa mère

    L'adopta

    Elle entrouvre sa collerette

    Et le couche contre son sein

    C'était tout c'quelle avait pauvrette

    Comme coussin

    Le chat la prenant pour sa mère

    Se mit à têter tout de go

    Emue, Margot le laissa faire

    Brave Margot

    Un croquant passant à la ronde

    Trouvant le tableau peu commun

    S'en alla le dire à tout l'monde

    Et le lendemain

     

    Quand Margot dégrafait son corsage

    Pour donner la gougoutte à son chat

    Tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

    Et Margot qu'était simple et très sage

    Présumait qu'c'était pour voir son chat

    Qu'tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

     

    L'maître d'école et ses potaches

    Le maire, le bedeau, le bougnat

    Négligeaient carrément leur tâche

    Pour voir ça

    Le facteur d'ordinaire si preste

    Pour voir ça, n'distribuait plus

    Les lettres que personne au reste

    N'aurait lues

    Pour voir ça, Dieu le leur pardonne

    Les enfants de coeur au milieu

    Du Saint Sacrifice abandonnent

    Le saint lieu

    Les gendarmes, même mes gendarmes

    Qui sont par nature si ballots

    Se laissaient toucher par les charmes

    Du joli tableau

     

    Quand Margot dégrafait son corsage

    Pour donner la gougoutte à son chat

    Tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

    Et Margot qu'était simple et très sage

    Présumait qu'c'était pour voir son chat

    Qu'tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

     

    Mais les autres femmes de la commune

    Privées d'leurs époux, d'leurs galants

    Accumulèrent la rancune

    Patiemment

    Puis un jour ivres de colère

    Elles s'armèrent de bâtons

    Et farouches elles immolèrent

    Le chaton

    La bergère après bien des larmes

    Pour s'consoler prit un mari

    Et ne dévoila plus ses charmes

    Que pour lui

    Le temps passa sur les mémoires

    On oublia l'évènement

    Seuls des vieux racontent encore

    A leurs p'tits enfants

     

    Quand Margot dégrafait son corsage

    Pour donner la gougoutte à son chat

    Tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

    Et Margot qu'était simple et très sage

    Présumait qu'c'était pour voir son chat

    Qu'tous les gars, tous les gars du village

    Etaient là, la la la la la la

    Etaient là, la la la la la

     

    Paroles et Musique: Georges Brassens   1952 © Warner-Chapell Music France

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  •  Les gens qui voient de travers

    Pensent que les bancs verts

    Qu'on voit sur les trottoirs

    Sont faits pour les impotents ou les ventripotents

    Mais c'est une absurdité

    Car à la vérité

    Ils sont là c'est notoire

    Pour accueillir quelque temps les amours débutants

     

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'foutant pas mal du regard oblique

    Des passants honnêtes

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

    Ont des petites gueules bien sympathiques

     

    Ils se tiennent par la main

    Parlent du lendemain

    Du papier bleu d'azur

    Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher

    Ils se voient déjà doucement

    Ell' cousant, lui fumant

    Dans un bien-être sûr

    Et choisissent les prénoms de leur premier bébé

     

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'foutant pas mal du regard oblique

    Des passants honnêtes

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

    Ont des petites gueules bien sympathiques

     

    Quand la sainte famille machin

    Croise sur son chemin

    Deux de ces malappris

    Elle leur décoche hardiment des propos venimeux

    N'empêche que toute la famille

    Le père, la mère, la fille

    Le fils, le Saint Esprit

    Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux

     

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'foutant pas mal du regard oblique

    Des passants honnêtes

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

    Ont des petites gueules bien sympathiques

     

    Quand les mois auront passé

    Quand seront apaisés

    Leurs beaux rêves flambants

    Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds

    Ils s'apercevront émus

    Qu' c'est au hasard des rues

    Sur un d'ces fameux bancs

    Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour

     

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'foutant pas mal du regard oblique

    Des passants honnêtes

    Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

    Bancs publics, bancs publics

    En s'disant des "Je t'aime" pathétiques

    Ont des petites gueules bien sympathiques

     

    Paroles: Georges Brassens. Musique: Georges Brassens   1952 © Warner-Chapell Music France

    Merci à Capello pour la correction de ces paroles! :)

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  •  Un gamin d'Paris

    C'est tout un poème

    Dans aucun pays

    Il n'y a le même

    Car c'est un Titi

    Petit gars dégourdi

    Que l'on aime

     

    Un gamin d'Paris

    C'est le doux mélange

    D'un ciel affranchi

    Du diable et d'un ange

    Et son oeil hardi

    S'attendrit devant une oran-an-ge

    Pas plus haut que trois pommes

    Il lance un défi

    A l'aimable bonhomme

    Qui l'appelait "mon petit"

     

    Un gamin d'Paris

    C'est une cocarde,

    Bouton qui fleurit

    Dans un pot d'moutarde

    Il est tout l'esprit

    L'esprit de Paris qui musarde

    Pantalons trop longs pour lui

    Toujours les mains dans les poches

    On le voit qui déguerpit

    Aussitôt qu'il voit un képi.

    Un gamin d'Paris

    C'est tout un poème

    Dans aucun pays

    Il n'y a le même

    Car c'est un titi

    Petit gars dégourdi

    Que l'on aime

     

    Il est héritier

    Lors de sa naissance

    De tout un passé

    Lourd de conséquences

    Et ça, il le sait

    Bien qu'il ignore l'Histoire de France

    Sachant que sur les places

    Pour un idéal

    Des p'tits gars pleins d'audace

    A leur façon fir'nt un bal

     

    Un gamin d'Paris

    Rempli d'insouciance

    Gouailleur et ravi

    De la vie qui chante

    S'il faut, peut aussi

    Comme Gavroch' entrer dans la danse

     

    Un gamin d'Paris

    M'a dit à l'oreille

    Si je pars d'ici

    Sachez que la veille

    J'aurai réussi

    A mettre Paris en bouteille.

     

    Paroles: Mick Micheyl. Musique: Adrien Marès   1951 © Editions Métropolitaines autres interprètes: Yves Montand note: Chanson classée 3ème au Hit parade de l'année 1951.

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  • Je viens d'entendre une chanson

    Entre Pigalle et Blanche

    Mais il se peut qu'ce soit aussi

    Entre Blanche et Clichy

     

    Quelquefois un poète affamé

    Qui loge près du moulin d'la Galette

    Va chanter dans les bars mal famés

    Pour 3 tunes au fond de sa casquette

    Et c'est comme ça que bien souvent

    Bien souvent traîne une chanson

    Entre Pigalle et Blanche

    Qu'on retient sans avoir appris

    Entre Blanche et Clichy

     

    Les voyous sont pas si méchants qu'ça

    Et pourraient faire la pige aux poètes

    Ils se ruinent en roses et en lilas

    Sans compter puisqu'ils ont la galette

    Des bons pigeons qui s'font piquer

    Qui s'font piquer tout leur pognon

    Entre Pigalle et Blanche

    Et n'auront rien mais rien compris

    Entre Blanche et Clichy

     

    Ceux qui viennent renifler dans c'coin là

    Tout l'amour qui traîne su'l'macadam

    Et marchandent les filles à soldat

    Feraient mieux de prier pour leurs âmes

    Car c'est pour eux qu'elles ont perdu

    Qu'elles ont perdu leurs illusions

    Entre Pigalle et Blanche

    Leur coeur et puis aut' chose aussi

    Entre Blanche et Clichy

     

    Sur les bancs tout le long du boulevard

    Loin de tout loin des joies défendues

    Y a des anges dont les yeux trop bavards

    Parlent d'amour au milieu d'la cohue

    Des mômes heureux qui ont gardé

    Qui ont gardé leurs illusions

    Entre Pigalle et Blanche

    Et croient encore au paradis

    Entre Blanche et Clichy

     

     

     

    C'était les paroles de Entre Pigalle et Blanche

    Voir les autres titres de Patachou. 

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