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Par Gerhal272 le 1 Mai 2015 à 18:14
Patachou,
de son vrai nom Henriette Ragon, née le 10 juin 1918, dans le 12e arrondissement de Paris et morte le30 avril 2015 à Neuilly-sur-Seine, est une chanteuse et actrice française. Elle était âgée de 96 ans.
Henriette Ragon grandit dans la capitale et débute comme dactylo puis comme employée d'usine, marchande de chaussures et antiquaire. En 1948, elle prend la direction d'un cabaret-restaurant à Montmartre nommé « Patachou », au 13, rue du Mont-Cenis, et débute dans la chanson. Ce sont les journalistes parisiens qui la rebaptisent du nom de son cabaret.
Georges Brassens débute dans son cabaret et chante en duo avec elle le titre Maman, papa. Elle est la première à interpréter ses chansons (Le Bricoleur, La Chasse aux papillons, etc.). Le soir où elle les chante pour la première fois, elle propose à son public de rester à la fin du spectacle afin de découvrir l'auteur de ces chansons. Brassens monte alors sur la scène du cabaret et chante, entre autres, Le Gorille et Putain de toi, que Patachou estimait ne pas pouvoir interpréter elle-même.
De nombreux artistes se sont produits dans le cabaret de Patachou, dont Édith Piaf, Jacques Brel, Charles Aznavour, Hugues Aufray et Michel Sardou.
Les premiers disques de Patachou sont pressés, elle se produit sur la scène de l'ABC, puis à Bobino, puis en tournée en France et dans le monde entier. Dès 1953, c'est le Palladium à Londres, le Waldorf Astoria et Carnegie Hall à New York, toutes les grandes villes des États-Unis où sa carrière s'étalera sur plus de vingt ans, sans oublier Montréal, le Moyen-Orient et Hong Kong.
Au début des années 1970, elle parcourt le Japon et la Suède, où son registre parigot gouailleur fait encore et toujours merveille.
Dès le début des années 1950, le cinéma et le théâtre font appel à elle, notamment Jean Renoir et Sacha Guitry. À partir des années 1980, Patachou se fait plus présente sur le grand et le petit écran, avec, entre autres prestations très remarquées, sa terrifiante « matriarche » en fauteuil roulant dans la série Orages d'été, ou dans le téléfilm Pris au piège la redoutable tante d'un meurtrier, qui manipule un commissaire de police aveugle et fait condamner un innocent.
Patachou a animé le restaurant de la tour Eiffel. Son fils, Pierre Billon, a écrit J’ai oublié de vivre pour Johnny Hallyday.
Elle meurt le 30 avril 2015 à son domicile de Neuilly-sur-Seine, à l'âge de 96 ans.
Chansons:
- La Complainte de la Butte
- C'est si bon
- Bal chez Temporel (de Guy Béart)
- Chanson tendre
- La Prière (de Georges Brassens)
- Comme tout l'monde
- Entre Pigalle et Blanche
- Histoire de roses (de Robert Lamoureux)
- La Bague à Jules
- La Baya (Timélou, lamélou)
- La Chose
- Le Bricoleur (de Georges Brassens)
- Le Piano du pauvre (de Léo Ferré)
- Mon homme
- Rue Saint-Vincent (d'Aristide Bruant)
- Tire l'aiguille (Laï...Laï... Laï...)
- Voyage de noces
- Brave Margot (de Georges Brassens)
- J'ai rendez-vous avec vous (de Georges Brassens)
- À Saint-Lazare (d'Aristide Bruant)
- Maman, Papa (de et avec Georges Brassens)
- Les Femmes de mon mari (Album : Tiens... Patachou, 1974)
- Domino
- Si j'avais marié un grec
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Par Gerhal272 le 1 Mai 2015 à 18:03
Sur cette terr', ma seul' joie, mon seul bonheur
C'est mon homme.
J'ai donné tout c'que j'ai, mon amour et tout mon coeur
À mon homme
Et même la nuit,
Quand je rêve, c'est de lui,
De mon homme.
Ce n'est pas qu'il est beau, qu'il est riche ni costaud
Mais je l'aime, c'est idiot,
I'm'fout des coups
I'm'prend mes sous,
Je suis à bout
Mais malgré tout
Que voulez-vous
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'j'en d'viens marteau,
Dès qu'il s'approch' c'est fini
Je suis à lui
Quand ses yeux sur moi se posent
Ça me rend tout' chose
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'au moindre mot
I'm'f'rait faire n'importe quoi
J'tuerais, ma foi
J'sens qu'il me rendrait infâme
Mais je n'suis qu'un' femme
Et, j'l'ai tell'ment dans la peau ...
Pour le quitter c'est fou ce que m'ont offert
D'autres hommes.
Entre nous, voyez-vous ils ne valent pas très cher
Tous les hommes
La femm' à vrai dir'
N'est faite que pour souffrir
Par les hommes.
Dans les bals, j'ai couru, afin d'l'oublier j'ai bu
Rien à faire, j'ai pas pu
Quand i'm'dit : "Viens"
J'suis comme un chien
Y a pas moyen
C'est comme un lien
Qui me retient.
Je l'ai tell'ment dans la peau
Qu'j'en suis dingo.
Que cell' qui n'a pas aussi
Connu ceci
Ose venir la première
Me j'ter la pierre.
En avoir un dans la peau
C'est l'pir' des maux
Mais c'est connaître l'amour
Sous son vrai jour
Et j'dis qu'il faut qu'on pardonne
Quand un' femme se donne
À l'homm' qu'elle a dans la peau ...
Paroles: Albert Willemetz, Jacques-Charles. Musique: Maurice Yvain 1920 autres interprètes: Arletty, Annie Duparc, Edith Piaf, Patachou, Colette Renard
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Par Gerhal272 le 1 Mai 2015 à 17:58
Elle avait sous sa toque de martre,
sur la butte Montmartre,
un p'tit air innocent.
On l'appelait rose, elle était belle,
a' sentait bon la fleur nouvelle,
rue Saint-Vincent.
Elle avait pas connu son père,
elle avait p'us d'mère,
et depuis 1900,
a' d'meurait chez sa vieille aïeule
Où qu'a' s'élevait comme ça, toute seule,
rue Saint-Vincent.
A' travaillait déjà pour vivre
et les soirs de givre,
dans l'froid noir et glaçant,
son p'tit fichu sur les épaules,
a' rentrait par la rue des Saules,
rue Saint-Vincent.
Elle voyait dans les nuit gelées,
la nappe étoilée,
et la lune en croissant
qui brillait, blanche et fatidique
sur la p'tite croix d'la basilique,
rue Saint-Vincent.
L'été, par les chauds crépuscules,
a rencontré Jules,
qu'était si caressant,
qu'a' restait la soirée entière,
avec lui près du vieux cimetière,
rue Saint-Vincent.
Et je p'tit Jules était d'la tierce
qui soutient la gerce,
aussi l'adolescent,
voyant qu'elle marchait pantre,
d'un coup d'surin lui troua l'ventre,
rue Saint-Vincent.
Quand ils l'ont couché sur la planche,
elle était toute blanche,
même qu'en l'ensevelissant,
les croque-morts disaient qu'la pauv' gosse
était crevé l'soir de sa noce,
rue Saint-Vincent.
Elle avait une belle toque de martre,
sur la butte Montmartre,
un p'tit air innocent.
On l'appelait rose, elle était belle,
a' sentait bon la fleur nouvelle,
rue Saint-Vincent.
C'était les paroles de Rue Saint Vincent
Voir les autres titres de Marc Ogeret.
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